07 décembre 2011

Les mains sales, Jean-Paul SARTRE

" Comme tu tiens à ta pureté, mon petit gars ! Comme tu as peur de te salir les mains. Eh bien, reste pur ! A quoi cela servira-t-il et pourquoi viens-tu parmi nous ? La pureté, c'est une idée de fakir et de moine. Vous autres, les intellectuels, les anarchistes bourgeois, vous en tirez prétexte pour ne rien faire. Ne rien faire, rester immobile, serrer les coudes contre le corps, porter des gants. Moi j'ai les mains sales. Jusqu'aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang. "

Hugo vient de sortir de prison. Jeune militant, il fut envoyé par le Parti tuer un politicien jugé verreux. Peut-on demeurer fidèle à ses idéaux, ou faut-il transiger avec la réalité et la nature des hommes pour faire bouger les choses ? Faut-il se salir les mains ?

Créée en 1948 au théâtre Antoine par François Périer et André Luguet, Les mains sales, pièce sur l'engagement politique, est une des œuvres théâtrales les plus retentissantes de l'auteur de Huis clos, des Mouches, de La putain respectueuse, des Séquestrés d'Altona, du Diable et le bon Dieu.
 
 
Un long flash-back qui vient faire la lumière sur les motivations du geste d'Hugo. Entre raison et sentiments, innocence et cynisme.

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