15 décembre 2011

Où je me rends compte qu'on ne vaut pas grand chose finalement

Humeur morose aujourd'hui.

Mais c'est parce que je me suis pris une baffe monumentale hier soir.

Avec ma copine S, on a l'habitude de boire l'apéro ensemble une fois la semaine en général. Une fois chez l'une, une fois chez l'autre. Je crois qu'on peut dire qu'elle est ma meilleure amie. 17 ans d'amitié infaillible. J'ai été très présente à des époques où elle en a eu besoin. De même je peux compter sur son soutien en cas de problème. Ses avis éclairés ont tendance à me rebooster.

Ca fait trois semaines qu'on ne s'est pas retrouvées autour d'un verre, trop occupées l'une et l'autre, les fêtes qui arrivent, le boulot les petits maux des enfants, tout ça... C'est donc tout naturellement qu'hier, je l'invite à venir prendre l'apéro à la maison. Je lui envoye juste un mail avant de partir faire quelques courses pour lui demander gentillement, pour éviter de la vexer, de laisser son chien chez elle.


Ben, elle a préféré rester chez elle avec son chien plutôt que de passer une heure ensemble. Une heure en trois semaines donc. Parce que bon, la chienne, elle est toute seule toute la journée, alors non, elle ne la laisse pas une heure de plus. Chez elle, avec jardin, garage et jouet à disposition (plutôt que couchée à la laisse dans mon appart).

Ca ne m'aurait pas marquée si elle n'avait pas agit de manière totalement inverse avec le chien précédent. Avec celui-là, la question ne s'est jamais posée: elle venait sans lui, elle passait des soirées chez moi, on sortait. Ca n'a jamais été problématique, loin de là. Même quand il est arrivé en fin de vie et que tout effort lui était devenu difficile. Je ne vois donc pas pourquoi ça devrait être un soucis avec ce chien-là.

Je l'ai rappelée, je lui ai dit de prendre son chien et de venir, tant pis. Ben non, elle n'a pas voulu. Elle dit qu'elle ne veut pas m'imposer son chien et qu'elle préfère ne pas venir si la chienne n'est pas la bienvenue. Mais n'est-ce pas quand même imposer sa volonté puisque du coup, si je n'accepte pas le chien, elle ne viendra plus? Est-ce méchant que de ne pas avoir envie de passer des heures après son départ à faire la chasse aux poils de chien qui se logent partout? (J'en retrouve encore sous le canapé trois semaines après) Oui, cet animal est gentil, mais ce n'est pas le mien. Je ne devrais pas avoir à m'en soucier.

J'ai peut être eu trop de prétention à croire qu'une amie était importante. J'ai été encore bien naïve puisque visiblement, je passe après le chien. Je sais bien que tout ça n'est que broutilles mais ça m'a tellement blessée venant d'elle que je n'arrive pas à passer outre. Je sais bien que j'ai tort.

Des bises à toutes.

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